Trois jours à Sienne

SAN GIMIGNANO - La ville du Moyen Age.

Troisième jour

Guido Piovene écrit que San Gimignano "présente si intact l'aspect des XIII et XIV siècles toscans, avec ses beaux palais qui s'entassent, ses grandes sculptures et ses fresques, qu'on la regarde presque avec incrédulité. Nous savons que tout est authentique, mais tout y apparaît parfait comme dans une reconstruction. San Gimignano est un passage obligé pour les touristes ".

LA VISITE

Pour aller à San Gimignano, venant de Sienne, sortez de l'autoroute Sienne-Florence à Poggibonsi et prenez pour Colle val d'Elsa, qui est à visiter.

COLLE DI VAL D'ELSA

- COLLE ALTO

Porta Nuova
Palazzo Campana
Le Dôme
Santa Maria in Canonica
San Francesco

- COLLE BASSO

Sant' Agostino

CELLOLE Une des plus charmantes églises romanes de Toscane

SANT'IPPOLITO - Une église romane joliment posée sur la colline

MADONNA DELLE GRAZIE - Des fresques du XV siècle et le reste d'un cloître.

SAN GIMIGNANO

La ville aux belles tours, comme l'ont bien exprimé Suarès et Maurel, donne une idée de ce qu'ont pu être Florence et Sienne avant que une loi communale limite la hauteur des tours dans ces deux villes.

Au Moyen Age, la tour est une manière d'affirmer sa puissance. Elle offre aussi une possibilité d'abri d'où l'on peut faire tomber sur ses ennemis des pierres, des flèches et de la poix.

Mais si San Gimignano a connu au Moyen Age des siècles de splendeur, c'est à des temps bien plus anciens que remontent ses origines, des origines toutefois teintées de légendes.

Nul doute ne subsiste quant à l'implantation des Etrusques sur tout ce territoire ainsi que l'attestent de nombreuses tombes retrouvées. En revanche, il semble que la fondation de la cité par les Romains ne soit qu'un mythe.
En 450, la ville adopte le nom de San Gimignano en l'honneur de l'évêque de Modène qui était parvenu à sauver la cité de la folie destructrice d'Attila.
X siècle. Construction d'un château féodal autour duquel se groupent quelques habitations.
991 Premier document historique concernant San Gimignano: cette année-là, Hugues de Provence, roi d'Italie, fait don à l'église de Volterra de certains biens situés sur les terres de San Gimignano.
XII siècle. La ville s'érige en commune libre.
Seconde moitié du XIII siècle: nouvelle enceinte. A coté des vieilles maisons , en bois pour la plupart. on commence à construire des édifices et des tours en pierres et en briques. A cette époque, la ville affirme son indépendance par rapport à Volterra et connaît une ère de prospérité qui lui vient partiellement de sa situation géographique. Elle jouira ainsi, pendant plusieurs siècles, d'une économie florissante fondée sur l'agriculture et le commerce.
A la fin du XIII siècle, la ville est déchirée par la querelle entre guelfes et gibelins, La famille des Ardinghelli est à la tête du parti Guelfe; les Salvucci dirigent le clan des gibelins.
En 1300, Dante y vient comme ambassadeur du parti Guelfe. La cité prend le parti de Florence au moment des guerres contre Pise, Sienne, Arezzo et Volterra.
1348. La peste ravage la ville,
1353. La ville perd sa liberté et tombe sous le contrôle de Florence.

Porte San Giovanni - Entrée principale de la ville. Elle remonte au XIII siècle, époque où l'on construit la nouvelle enceinte.

San Francesco - Etroite et tortueuse, la via San GiovannÍ constitue l'axe du quartier méridional de la ville. Elle donne bien l'impression de ce que devait être le bourg médiéval. L'église San Francesco, dont il ne reste que la façade romane avec ses colonnes surmontées d'arcades aveugles de style pisan, du XIV siècle.

Aujourd'hui, cette ancienne église sert de cantine où l'on vend du vin. Du fond du jardin, on découvre une très belle vue sur la campagne environnante.

Piazza della Cisterna - De forme triangulaire, avec un sol de briques disposées en arêtes de poisson, la célèbre Piazza della Cisterna reçoit son nom actuel en 1273, année où l'on y construit un puits d'utilité publique, agrandie en 1346. Les cordes qui servaient à remonter les cruches du fond du puits ont creusé dans la pierre des sillons dont il reste encore la trace.

Le palais et les tours jumelles des Ardinghelli remontent au XIII siècle.

Le palais Cortesi est dominé par la tour du diable: selon la légende, c'est son propriétaire qui lui donna ce nom lorsque, revenant d'un long voyage, il la trouva plus haute et affirma qu'un tel phénomène ne pouvait être dû qu'à une intervention du diable; selon d'autres, elle aurait été le lieu d'une aventure qui se serait mal terminée. Au pied de cette tour, la petite rue dénommée Vicolo dell' Oro. La tradition affirme que les orfèvres tenaient boutique à cet endroit.

De l'autre côté de la place, on admirera le palais Tortoli Treccani, du XIV siècle, avec deux ordres superposés de fenêtres jumelées. Ce palais est flanqué, à gauche, d'une tour tronquée, reste de l'ancien palais du capitaine du peuple.

Le Dôme

Le musée du Palais communal. - Si vous avez un peu de temps, les fresques de Benozzo Gozzoli à Sant' Agostino

STAGGIA - Ce musée microscopique possède un tableau important d'Antonio

SAN LUCCHESE - Un beau della Robbia et une curieuse histoire de saint Etienne.

POGGIO IMPERIALE - L'art de la fortification

CEDDA - Je vous invite à terminer votre promenade dans cette église romane. Il est probable que vous devrez trouver le moyen de la faire ouvrir. L'effort en vaut la peine.

Itinéraires à Sienne

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